Le ciel était plutôt gris, elle leva la tête et le fixa. Elle poussa un soupir pourquoi est-ce que tout semblait triste ? Elle ferma lentement les yeux sentant une légère brise lui effleurer le visage. Une larme se mit à couler sur sa joue, elle prit une grande inspiration et rouvrit ses yeux. A force de tristesse elle ne ressentait plus rien, vidé de tout. Elle avait juste mal au cœur, très mal. Elle n’avait plus envie de rien, elle était simplement blessée. Elle essuya d’un revers de main la larme et essaya de sourire. Un simple sourire de façade pour se persuader que la vie continuait malgré tout. Personne autour d’elle, seule, c’est ainsi qu’elle se sentait depuis ce jour-là. Si ses pensées pourraient s’arrêter un seul instant, si la joie qu’elle avait eu auparavant, pourrait l’envahir une nouvelle fois.
Elle se remit à avancer lentement, elle tomba au sol. Elle se mit à rire, à genoux sur la route déserte, son sac un peu plus loin. Elle resta ainsi fixant l’horizon qui s’offrait à elle. Cette douleur était telle qu’elle ne réussit à se relever. Elle pensa lentement : “pourquoi être dans un tel état au point de vouloir en crever… Cette douleur pourquoi ne part-elle pas. Plus envie de sourire ni de rire.”. Elle se souvint brutalement d’un moment. Celui où, avec ses deux meilleures amies, elle avait rigolé à en pleurer. Ce moment où elle s’était pris un panneau publicitaire alors que son patron descendait pour la vérification des plans. Elle se mit à sourire, pourquoi se souvenir de ce moment absurde. Elle laissa échapper un rire avant de s’effondrer entièrement sur le sol, inconsciente. Mais dans un état de coma elle pu penser une dernière fois : “Cette douleur… n’était pas que mentale. Je ne pensais pas partir maintenant… Pourquoi ce cœur me lâche t-il ? Tellement de personnes, de moment qui se sont envolés si rapidement… Si seulement quelqu’un pouvait m’entendre… Et me dire que je n’ai rien à regretter, me rassurer et me dire que je peux être en paix. Pourquoi autant de doutes… j’ai peur, je sens que tout part. Je ne veux pas oublier, que quelqu’un m’aide… je ne veux pas m…”. Son cœur s’arrêta de battre, une dernière larme coulant sur son visage, son dernier souffle fut sa peur qui s’envola.
L.M
(Merci de ne pas copier ou utiliser ce texte sans mon accord.)